Ecologie : comment l’industrie de la bière peut-elle devenir plus green ?

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Au vu de sa composition de matières premières très naturelles, la bière est par essence un produit sain, provenant du malt qui est une céréale germée. Malgré cela, sa fabrication ou production suscite de nombreuses interrogations. Ces dernières sont pour la plupart liées à l’empreinte écologique non négligeable que les brasseries produisent en transportant la bière, ce qui demeure très nocif pour l’environnement. À travers cet article, nous vous montrerons comment l’industrie de la bière peut effet devenir plus green.

La bière : une industrie de plus en plus green ?

Dérivée du malt, la bière est une boisson fortement produite. Plusieurs brasseries de renommée mondiale sont dans cette logique de rendre ce secteur de plus en plus propre et économe, cela en réduisant leur empreinte carbone. Dans cette dynamique, plusieurs actions ont été mises en place.

  • Réutilisation des bouteilles

Afin de minimiser leur empreinte carbone, les brasseries ont mis en place un système de réutilisation de bouteilles. On parle de 35 réutilisations d’une seule et même bouteille ou des fûts.

  • Réduction d’énergie

En ayant recours à aux énergies renouvelables, notamment solaire et éolienne ou encore à la biomasse, les brasseries réduisent drastiquement l’énergie nécessaire au brassage.

  • Optimisation du coût énergétique du transport

Pour optimiser le coût énergétique du transport (vecteur de la pollution), les brasseries privilégient désormais l’achat en grands volumes des matières premières. Ces matières premières qui sont transportées de manière moins polluante en ayant recours aux ecotrucks, aux trains ou encore aux voies fluviales. Ceci aura un impact plus que positif sur l’environnement.

  • Mise en place de station d’épuration

À l’évidence, plusieurs brasseries, belges plus précisément, ont mis au point des stations d’épuration très performantes qui récupèrent l’eau afin de nettoyer leurs cuves.

Les déchets brassicoles à mieux valoriser ?

Selon Alexander Akermann, doctorant à l’université technique de Kaiserslautrm, les déchets brassicoles ne doivent pas poser de problème. En effet, la drêche qui est un déchet d’orge de l’industrie de la bière, peut être recyclée en alimentation animale.

Comme vous devez le savoir, la drêche est une matière première qui, selon l’université du doctorant Alexander Akermann, avoisinerait les 400 000 tonnes, chaque année, rien qu’en Europe. De ce fait, il a développé la thèse selon laquelle : ces déchets peuvent favoriser la mise en place d’une filière qui les valoriserait dans un contexte d’économie circulaire.

  • Récupération de composés à forte valeur ajoutée dans la drêche

En fin de cycle, la drêche contient beaucoup d’ingrédients très précieux. C’est là que les partenaires du projet Bioval devraient entrer en jeu en utilisant divers micro-organismes comme les champignons et les bactéries. Ceux-ci permettront de ce fait de récupérer de l’acide lactique qui pourrait être d’une grande aide quant à la fabrication de bioplastiques.

Somme toute, les divers points ci-dessus évoqués demeurent très importants afin de permettre à l’industrie de la bière d’être encore plus saine qu’elle ne l’est déjà. De ce fait, plusieurs brasseries sont concrètement engagées dans une course vers plus de performance, de plus de qualité ou encore de l’utilisation de produits pure, qui auront un impact plus que positif sur l’environnement. Ainsi, pour préserver leur produit sur le long terme, l’innovation mais aussi l’optimisation dans la protection des ressources seront les piliers phares.