L’homéopathie est-elle rentrée dans les mœurs françaises ?

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Longtemps décriées par la médecine moderne, les thérapies alternatives s’intègrent peu à peu dans les habitudes. C’est le cas de l’homéopathie qui enregistre davantage de praticiens dans ses rangs que par le passé. En France, il est actuellement possible de trouver des remèdes homéopathiques dans une pharmacie. Toutefois, est-ce pour autant que cette thérapie s’est insérée dans les mœurs françaises ?

Quels sont les chiffres des statistiques médicales ?

L’homéopathie est une thérapie dont le principe préconise d’administrer à faible dose au patient, un remède qui, sur un sujet sain, engendre des symptômes. Le prescripteur dudit remède peut être un pharmacien ou un médecin, nous confie Richard Palacci, ancien pharmacien. Compte tenu de sa particularité, cette médecine a fait l’objet de plusieurs études.

À ce titre, les statistiques récentes sont formelles. Au moins 3 Français sur 4, soit plus de 75 %, ont déjà fait recours à la médecine homéopathique au cours de leur vie. Il serait intéressant de connaître les chiffre de la médecine utilisant les plantes médicinales. Ce chiffre aurait pu faire l’objet d’une remise en cause s’il n’émanait pas du célèbre institut de sondage IPSOS. L’enquête a notamment été réalisée en octobre 2018 sur un échantillon représentatif de 2000 Français âgés de 18 ans et plus. Toujours selon la même étude, 74 % des utilisateurs, soit plus de 07 personnes sur 10, ont attesté que les médicaments homéopathiques sont efficaces.

D’autres sources sérieuses ont fourni également des preuves de l’intérêt des Français pour cette thérapie non conventionnelle. On peut citer dans ce cadre l’étude MAC-AERIO réalisée pendant 3 mois en 2010. L’échantillon considéré était constitué de 850 personnes sélectionnées au niveau de 18 établissements de santé. Les conclusions mentionnent que 20 % des patients souffrant de cancer utilisent l’homéopathie en soins de supports.

Ces derniers permettent notamment d’atténuer les effets secondaires résultant de l’administration des traitements anticancéreux. Toutes ces informations démontrent à quel point les patients de l’hexagone font confiance à la thérapie alternative mise au point par Samuel Hahnemann.

Qu’en est-il du côté des spécialistes de santé et des autorités sanitaires ?

À ce niveau, les statistiques produites par l’entreprise française IPSOS, spécialiste des sondages, serviront encore de référence. Elle a mené en mars 2019 une étude sur un échantillon de 302 médecins généralistes exerçant en France. Les conclusions révèlent tout l’intérêt des praticiens pour l’homéopathie : 1 médecin sur 3 prescrit quotidiennement un remède de cette médecine. Pour mieux illustrer ce chiffre, cela correspond à 20 000 médecins sur l’ensemble du pays. Au sein de cette population, 4000 spécialistes ont atteint le rang d’expert dans la pratique de cette thérapie alternative.

Le pharmacien étant également un prescripteur, l’enquête a fait ressortir que la totalité des officines de vente de médicaments proposent des remèdes homéopathiques. Outre la pharmacie, le maternité aussi intègre l’homéopathie dans les habitudes de soins journalières.

Une autre étude officielle a démontré que 78 % des sages-femmes incluent régulièrement les méthodes alternatives de la médecine dans leur usage professionnel. Ceci implique de fait que les femmes enceintes font également confiance à cette thérapie en acceptant les prescriptions des spécialistes de natalité.

Du côté des autorités sanitaires nationales, elles ont également admis l’efficacité des traitements homéopathiques dans le domaine de la santé publique. Aussi, 71 % des psychotropes autorisés pour soigner l’anxiété ou encore la dépression sont issus de cette science médicale.

En somme, patients, praticiens et pouvoirs publics manifestent un réel intérêt pour l’homéopathie.