Les véhicules électriques (VE) jouent un rôle important dans la réalisation des objectifs mondiaux en termes de climat. En effet, les voitures électriques font partie des méthodes les plus efficace afin d’atténuer et limiter le réchauffement à bien au-dessous de 2C ou 1,5C, comme conforme aux objectifs de l’Accord de Paris.
Electrique = zéro pollution ?
Bien qu’aucune émission de gaz à effet de serre ne provienne directement de ces voitures électriques, il est important de garder en tête que celles-ci fonctionnent à l’électricité. Cette électricité est en grande partie produite à partir de combustibles fossiles et ce, dans de nombreuses régions du monde. Cette énergie est utilisée à la fabrication du véhicule et, en particulier, de la batterie.
Les batteries sont de plus en plus performantes, et comme le précise Daniel Sperling, directeur de l’Institut d’études sur les transports en Californie : « Il y a beaucoup de bonnes raisons de conduire électrique. Les véhicules électriques rechargeables (VE) modernes sont silencieux, permettent d’économiser du carburant, et nécessitent peu d’entretien. »
Cela étant dit, il existe de grandes incertitudes quant aux émissions associées à la production de batteries de véhicules électriques. En effet, les résultats diffèrent d’une étude à l’autre. La chute des prix des batteries et le fait que les constructeurs automobiles utilisent des batteries de plus en plus performantes (plus grosses avec des distances de conduite plus longues) changent beaucoup de choses. En effet, les émissions liées à la production de batteries ont un impact plus conséquent qu’auparavant et remet en question l’impact positif qu’ont ces véhicules sur le climat.
En effet, environ la moitié des émissions provenant de la production de batteries provient de l’électricité utilisée pour leur fabrication et leur assemblage. Produire des batteries dans des régions où l’électricité est relativement faible en carbone ou dans des usines alimentées par des énergies renouvelables, peut réduire considérablement les émissions des batteries. C’est notamment le cas pour les batteries utilisées pour la fameuse Tesla Model 3.
Des études menées aboutissant à des résultats différents
Dans un récent rapport d’un groupe de chercheurs allemands, a révélé que « les véhicules électriques ne contribueront guère à réduire les émissions de CO2 en Allemagne au cours des prochaines années« . Il suggère qu’en Allemagne, « les émissions de CO2 des véhicules électriques à batterie sont, dans le meilleur des cas, légèrement supérieures à celles d’un moteur diesel« .
Dans la plupart des pays, la majorité des émissions des véhicules électriques et conventionnels proviennent de l’utilisation des véhicules, tuyau d’échappement et cycle du carburant. Et non pas de la fabrication des véhicules. Sauf dans les pays tels que la Norvège ou la France, par exemple. Dans ces pays, la quasi-totalité de l’électricité provient de sources proches de zéro carbone, comme l’énergie hydroélectrique ou nucléaire.
Cependant, si le carbone émis par la combustion d’un gallon d’essence ou de diesel ne peut être réduit, il n’en va pas de même pour l’électricité. Les émissions sur le cycle de vie des véhicules électriques sont beaucoup plus faibles dans des pays comme la France (qui tire l’essentiel de son électricité du nucléaire) ou la Norvège (des énergies renouvelables).